Définition de CRIER (S')

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DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : é-kri-é

DÉFINITIONS

1
Jeter subitement un grand cri, une exclamation. À cette vue, il s'écria et s'enfuit.
J'ai changé de couleur, je me suis écriée
Il s'écrie, et sa suite De peur d'un pareil sort prend aussitôt la fuite
de Pierre CORNEILLE dans ib. V, 8
L'ennemi nous découvre, il s'écrie, il menace
Seigneur, je m'écrie vers vous du fond des abîmes
dans Psaumes, dans RICHELET
L'enfer s'émeut au bruit de Neptune en furie ; Pluton sort de son trône, il pâlit, il s'écrie
de Nicolas BOILEAU-DESPRÉAUX dans Traité du subl. VII
M. de Noyon rencontra M. de Paris ; il s'écrie ; M. de Paris va à lui, et croit qu'il va mettre pied à terre
2
Prononcer des paroles en criant. Il s'écria que c'était une injustice.
Ah ! s'est-il écrié, César, tout est perdu
Le tombeau du juste doit toujours faire s'écrier avec saint Paul : ô mort....
S'écrier à quelqu'un, dire en criant quelque chose à quelqu'un.
Le plus vieux au garçon s'écria tant qu'il put
Fuyons, s'écriait-il à la bête, autrement....
de François de Salignac de La Mothe FÉNELON dans Fable du vieillard et de l'âne, t. XXI, p. 307
3
Pousser un cri d'admiration.
Nous ferons notre devoir de nous écrier comme il faut sur tout ce qu'on dira
Il a fait des traits d'éloquence si à propos que tout le monde s'en est écrié

REMARQUE

1
Le pronom réfléchi est ici construit avec un verbe neutre, comme dans s'en aller et autres (voy. SE pour cette construction).

HISTORIQUE

1
XIe s.
Devant Marsile cil s'escriet mout haut
dans Ch. de Rol. LXIX
Franceis [il] escrie, Olivier [il] apela
dans ib. LXXXVI
À icest mot sunt Franceis escriet
dans ib. CX
2
XIIe s.
Et si escrie : or à eux, chevalier
dans Ronc. p. 57
De toutes parz fu Montjoie escriée
dans ib. p. 66
E quant il s'en parti de la cambre le rei, Justises [justiciers] e baruns, tels que numer ne dei, L'escrierent en haut à hu e à desrei : Li traïtres s'en vait....
dans Th. le mart. 46
3
XIIIe s.
Et Blanchefleurs s'escrie : haro, traï, traï !
dans Berte, LXXXIX
Quant il les vit, il les escria et leur dit que il mourroient
4
XVe s.
Ils ferirent chevaux des esperons tous d'un randon et se planterent en l'ost du duc en escriant : Fauquemont, Fauquemont [le nom de leur chef]
Quand ces seigneurs de France virent la proie approcher, et leur bon seneschal chasser, chascun sire escria son cri, et fit sa banniere haster et passer avant
Et si n'estoient les gens en aucune doute, car on ne les avoit point avisés ni escriés de nulle guerre
J'en sui bien tenuz de priier, Et ses largheces escrier [publier]
de Jean FROISSART dans Poés. mss. dans LACURNE
5
XVIe s.
L'occasion est-elle juste de escrier son nom et sa puissance [de Dieu] ?
de Michel de MONTAIGNE dans I, 395
Nous nous escrions du miracle de l'invention de nostre artillerie
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 16

ÉTYMOLOGIE

1
É- pour es- préfixe, et crier ; provenç. esgridax ; ital. sgridare.

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